Beaujolais

Le Beaujolais est un vignoble de paradoxe. Il est mondialement connu pour son Beaujolais Nouveau, présenté sur toutes les tables toujours le troisième jeudi du mois de Novembre. Cet événement lui a malheureusement donné une mauvaise image qui lui colle, à regret, toujours à la peau...
Ce vignoble est également une des bases de vie du Vin Naturel Français.
En effet, les terres beaujolaises ont pu voir apparaître les première théories sur la vinification naturelle via les études de Jules Chauvet, viticulteur-oenologue de Villié-Morgon dont les travaux sur la vinification naturelle sans soufre a inspiré, et continue d’ailleurs toujours de le faire, une grande génération de vignerons et vigneronnes natures. Jules Chauvet a également mis en avant l’utilisation de la macération carbonique devenue aujourd’hui une technique de vinification référence dans la région.
Citons la première génération de ces vignerons natures qui décidèrent de se passer du soufre dans leurs vins : Marcel Lapierre, Jean-Claude Chanudet (dit Le Chat), Jean Foillard ou encore Yvon Métras.
Aujourd’hui c’est au tour d’une nouvelle génération de se faire sa place dans ce milieu du vin naturel, et quoi de plus naturel justement que la suite soit reprise, en partie, par les enfants de tous ces grands noms cités plus haut ?
Camille et Mathieu Lapierre, Jules Métras, Alex Foillard font ainsi perdurer l’art de cette agriculture sans pesticides ni produits chimiques de synthèse, mais surtout l’art et l’amour de ce grand cépage si décrié qu’est le Gamay. Tout comme le font également Raphael Saint-Cyr, du domaine Saint-Cyr avec sa cuvée La Galoche ou encore le Domaine des Canailles, le domaine tout juste créé par Simon Pérot et Etienne Ubaud, avec leur cuvée gourmande “Métro, boulot, Beaujo”.
A noter que ce terroir attire également de plus en plus de vignerons et vigneronnes nature d'autres vignobles qui viennent s’y installer, comme Maï Roblin Blazin, qui a décidé de faire une infidélité à sa bourgogne natale pour travailler ses parcelles sur l'appellation Juliénas.
Le Gamay y représente à lui seul plus de 98% de l’encépagement de cette région viticole qui s’étend le long de la Saône sur plus de 22 000 hectares. 12 appellations donc 10 crus représentent ce vignoble : Brouilly, Côte-de-Brouilly, Chénas, Chiroubles, Fleurie, Juliénas, Moulin à vent, Morgon, Régnié, et Saint-Amour.
Les vins blanc quant à eux ne représentent que 2% de la production totale de ce vignoble, et cela avec du Chardonnay et du Viognier principalement. La géologie y est assez simple puisqu’elle se divise en deux parties : les Pierres Dorées et leurs sols à dominante argilo-calcaire au sud et des terroirs granitiques au nord. Surnommé par Philippe le Hardy qui ordonna de l’arracher de tous les terroirs bourguignons en 1395, comme “Vil et Deloyal”, le Gamay est le seul et unique cépage rouge autorisé sur les appellations Beaujolais. Il nous offre ainsi un profil de vins souvent faciles à boire, fruités, naturellement équilibrés entre acidité, astringence et arômes de fruits frais. Mais attention, il sait également nous donner des profils de vins plus complexes et avec une grande profondeur capable de tenir sans aucune difficulté les années de vieillissement.

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